jueves, 31 de mayo de 2007

Iglesia de Saint Sidoine en Aydat





Situé au bord du lac, cet édifice du XIe siècle fut maintes fois restauré. Il fut dédié à Saint Martin, puis à Saint Bathélémy en 1637.4 tours ont été rajoutées au XVè siècle, pour fortifier l'édifice.
L' Eglise Saint Sidoine à Aydat est située à 845 m d'altitude.Cette église date du XI ème siècle et, a maintes et maintes fois, été restaurée. Elle se situe à proximité du lac. Elle fût dédiée à St Martin en 1022 puis à St Barthélemy en 1637.
De style roman " transition ", l'église a été remanié au XIII ème siècle . La nef a cinq travées séparées par des doubleaux. Elle est précédée par un clocher porche édifié au XIXe siècle et se termine par une abside à 5 pans coupés. Quatre tours, trois au sud, une au nord, ont été rajoutées au XVe siècle dans un but de fortification.Dans le choeur, à gauche, on peut lire sur une pierre en saillie formant une tablette destinée à supporter une châsse ou un reliquaire : "HIC SUNT DUO INNOCENTES ET SANCTUS SIDONUS " :Ici reposent deux innocents et St Sidoine.
Sidoine Apollinaire, écrivain et évêque de Clermont au V ème siècle possédait une villa à Aydat. Caius Modestus Apollinaris Sidonius, noble gaulois, est né à Lyon vers 430, il épouse la fille de Avitus préfet et futur empereur. En 471, il devient évêque, il meurt en 486. Son oeuvre littéraire est un précieux témoignage sur la Gaule.
Situación
Entre la Chaîne des Puys et le Massif du Sancy, le territoire Lacs Aydat Volcans Espaces est la destination idéale pour découvrir l'Auvergne sous toutes ses facettes.

Altitude 875 à 1550 m. - Paris 400 km. - Clermont-Ferrand 20 km. - Au coeur de la Chaîne volcanique des Dômes et du Massif du Sancy, à 20 km des pistes de ski alpin, à 30 km des stations thermales de La Bourboule et du Mont Dore, à 15 km de celles de Royat et de St-Nectaire. - SNCF à Clerm.

L’église d’Aydat – De style roman " transition ", l’église Saint-Sidoine, remaniée au XIII ème siècle renferme, dans le chœur, un chapiteau portant une inscription où figure le nom de Sidoine Apollinaire, écrivain et évêque de Clermont au V ème siècle qui possédait une villa à Aydat.

miércoles, 30 de mayo de 2007

Iglesia de Saint Sidoine en La Communauté du Pays d'Aix en Provence




Iglesia de Saint Sidoine en Vauvenargues perteneciente a "La Communauté du Pays d'Aix en Provence".

Eglise paroissiale Saint Sidoine d'origine romane, reconstruite au XVIème siècle. Sanctuaire curieusement enrobé dans les habitations, vous y trouverez de beaux retables baroques et une châsse renfermant le gisant de St Sevère

http://www.agglo-paysdaix.fr/patrimoine2005/vauvenargues.htm

Sidonio Apolinar (Biografía)

(Caius Sollius Sidonius Apollinaris)
(5 Novembre 430 - 21 Août 483)

http://perso.orange.fr/martine.morenon/Museum/sidoine.htm

Texte abrégé d'après Lynn Harry Nelson - Professeur d'Histoire Médiévale à l'Université de Kansas

Tous les Riézois connaissent la porte Saint Sols, la fontaine Sanson et le quartier du même nom qui s'étend au-delà de l'ancienne porte de Puimoisson. Sanson serait une déformation de San Soun, pour Saint Sols. La tradition veut que ce nom ait honoré le souvenir d'une visite de Sidoine Apollinaire (Sollius) auprès de l'évêque de la ville, Fauste, successeur de Maxime. Un pareil témoignage populaire doit-il nous surprendre ? Non parce que Sidoine était alors en Gaule un personnage politique de premier plan, comme on va le voir. Dans la suite de son histoire notre ville n'a jamais eu droit à un honneur comparable de la part d'un homme d'état de cette stature. Quand à l'authenticité de cette visite elle ne fait aucun doute, Sidoine ayant d'un poème, qui nous est resté, honoré son hôte et sa ville comme il savait le faire. Qui était Sidoine Apollinaire ?

I : Remarques préliminaires

Bien qu'il fut une figure importante dans un âge turbulent, Sidoine a surtout laissé des souvenirs littéraires - 147 lettres et vingt-quatre poésies - qui nous sont parvenues et qui furent admirés jusqu'à la Renaissance pour la qualité de la langue latine. Ce n'est pas chose facile de reconstituer une vie avec de tels documents. Mais avec la description des événements et des institutions de l'Empire romain tardif, il n'est pas impossible de replacer la vie et les attitudes de Sidoine Apollinaire en coïncidence avec ce que nous savons de l'homme et de ses activités.

II : Sa jeunesse (430-456)

Situation générale dans l'empire.

Avant la naissance de Sidoine à Lyon, en l'année 430, l'état de l'empire s'était détérioré et la situation des Gaules s'était encore aggravée pendant sa jeunesse. Vers 430, les envahisseurs Vandales, s'emparaient en Afrique du grenier à blé le plus riche. Ils ont contrôlé la mer et anéanti le commerce romain sur la Méditerranée occidentale. Les Wisigoths, qui ont saccagé Rome en 410, ont été installés en Aquitaine. Ils se sont bientôt établis comme royaume séparé accroissant leur emprise en Espagne et en Narbonnaise.On avait permis aux Burgondes de s'installer en Savoie, le long du Rhône supérieur.

L'empire avait mal réagit à ces menaces.

Les provinces italiennes, particulièrement Rome, avaient été favorisées aux dépens de régions plus exposées. Plutôt que de laisser de côté des intérêts personnels, le gouvernement central était devenu le lieu de conspirations et de trahisons presque continues. Les barbares utilisaient ces divisions à leur profit. Les dépenses lourdes du gouvernement, salaires, dessous de table, et surtout la défense, ont été couvertes par une imposition extrêmement inégale dans laquelle les provinces éloignées ont payé plus que l'Italie.

En dépit de ces conditions, le ton des lettres de Sidoine laisse penser qu'il ne percevait pas réellement la mauvaise direction que prenaient les affaires romaines.

Naissance et éducation de Sidoine

* La famille de Sidoine était de la classe préfectorale et l'une des plus influente de la région. Son grand-père et son père ont tous deux été Préfets des Gaules. Sa famille avait adopté le christianisme, mais n'en était pas devenue fanatique et Sidoine n'avait pas de saint dans ses ancêtres.
* Le moment venu, il s'est inscrit dans une université Lyonnaise. La qualité des écoles de la Gaule était très honorable, mais Lyon n'était pas au premier niveau des écoles gallo-romaines. Si Bordeaux était le "Harvard" de l'empire occidental, Toulouse et Marseille pouvaient être considérées comme "Princeton" et "Yale". Lyon était, alors, l'équivalent d'une grande université d'Etat.
* L'éducation était très estimée. Le gouvernement central dotait les chaires à la demande des municipalités, construisait les salles de conférence. Les cours magistraux n'étaient qu'une partie de l'éducation. L'étudiant payait à son professeur des honoraires pour travailler avec lui personnellement.
* L'étude de la grammaire était le niveau de base, correspondant à nos premières et deuxièmes années. Dans un établissement bien doté en enseignants, cette étude comportait deux divisions: grammaire grecque et grammaire latine. L'Iliade, la Théogonie d'Hésiode, Homère, Les travaux et les jours étaient les oeuvres les plus importantes pour la grammaire grecque. L'Enéide de Virgile et les lettres de Cicéron formaient la base de l'étude de la grammaire latine. Le professeur lisait un passage à ses étudiants, et puis le commentait, le comparant aux passages semblables dans d'autres textes d'auteurs anciens.
* Après l'achèvement de ces programmes, beaucoup d'étudiants arrêtaient là leur enseignement conventionnel, ou pouvaient être admis aux écoles professionnelles de médecine et de droit. Les étudiants les plus doués, les plus riches, et ceux dont les familles étaient les plus importantes, entraient à l'école de rhétorique. Cette discipline prestigieuse comportait des divisions grecques et latines, comme la grammaire. On n'attendait pas de l'étudiant qu'il étudie simplement des auteurs, mais qu'il crée selon les modèles des maîtres passés. Les étudiants apprenaient à parler à la manière de Cicéron, avec des allusions littéraires tirées des auteurs anciens. L'évaluation était faite selon la fidélité au modèle et non selon le contenu.
* C'était cette éducation que Sidoine a poursuivie, bien qu'il n'ait pas suivi un programme complet. Lyon n'enseignait pas la philosophie et le droit, et n'a pas mis en valeur la rhétorique grecque. Sidoine a connu ses auteurs grecs, mais pas au point qu'il puisse penser en Grec. Les traditions culturelles qui avaient lié la noblesse à la tradition grecque s'affaiblissaient.
* Quel était le but de ce talent stérile et imitatif ? Pourquoi les enfants des familles nobles apprenaient à écrire et à prononcer des discours publics dans un modèle dépassé ? Nous allons voir que cela leur procurait d'incontestables avantages. En ce quatrième siècle, il y avait peu de domaines en lesquels étaient exigées de la noblesse des capacités pratiques réelles.
- Il lui était interdit de servir dans l'armée, et le commandement était habituellement aux mains de chefs barbares qui menaient des armées romaines composées principalement de mercenaires.
- Les traditions interdisaient aux nobles d'entrer dans l'industrie, la manufacture ; leurs grands domaines étaient autosuffisants et contrôlés par les esclaves qualifiés. Puisque les familles du rang sénatorial, ou au-dessus, étaient exemptes d'impôt et que leurs domaines les dispensaient de devoir acheter quoi que ce soit, la richesse des nobles romains s'est développée quoi qu'ils fassent. La distance entre eux et la masse de la population a augmenté jusqu'à ce qu'ils aient été pratiquement isolés de leur propre société.
- Le gouvernement local a été confié aux curiates des classes moyennes.
- Les fonctions de responsabilité dans le gouvernement central étaient aux mains des bureaucrates professionnels.
* Les nobles pouvaient simplement se retirer dans leurs domaines, sinon se livrer à quelques excès. La plupart, cependant, cherchait une vie "plus noble". Fondamentalement, ils se sont engagés dans ce qui s'est appelé le "cursus honorem." D'anciennes charges du Palais avaient été réservées à cette fin et les membres de la noblesse romaine ont ainsi rehaussé leur statut social en même temps qu'ils se formaient aux grandes affaires de l'état. Les trois grades les plus élevés -- ceux de préfet, de patricien, et de consul -- étaient avidement recherchés. De sorte que le jeune noble romain, après avoir fini son éducation, utilisait ses relations de famille pour entrer dans le cursus honorem au plus haut niveau possible.
* Comment faisait-il valoir ses qualités? En démontrant sa culture, son esprit, et son urbanité. Conversation intelligente et polie, capacité de faire et reconnaître des allusions littéraires, déclamer personnellement en public, maîtriser l'art de la conversation. En retour une certaine expérience des affaires publiques leur était acquise. Sidoine, de son côté se distinga par sa prodigieuse facilité à écrire et improviser des vers. Cela attestait d'une culture que seuls les riches pouvaient obtenir et que seulement les nobles pouvaient apprécier.
* Le temps du service dans chacune de ces charges était court, souvent un an seulement, et l'opportunité d'ascension dans le cursus honorem survenait assez tôt dans la vie. Après, il n'y avait rien à faire, sinon se retirer dans son domaine, s'y consacrer à la lecture, l'écriture, la conversation, aux sports et aux jardins d'agrément. Telle fut l'éducation de Sidoine et le type de vie qui lui a été transmis.
* Après quoi, sa première étape fut le mariage, tout à fait réussi. Il épousa Papianilla, une fille de la famille d'Avitus, peut-être la plus prestigieuse famille de la région. Elle a apporté comme dot le grand domaine d'Avitacum.

III : Entrée dans le Cursus honorem (456-458)

* La situation était peu commune quand Sidoine commença sa vie publique. Dans l'année 451, les provinces occidentales avaient été menacées par Attila qui avait traversé le Rhin. Un général romain, Aetius, avaient rassemblé une confédération pour organiser la résistance et, sous sa conduite, les Wisigoths, les Francs, les Bretons, et le Burgondes joignant leurs forces à la petite armée romaine défirent l'ennemi. Aetius avait été victorieux en obtenant l'alliance de nobles résidants dans le secteur ; parmi eux était Avitus, le beau-père de Sidoine. Les résultats de cette coopération encouragèrent l'Occident, et les chefs germaniques furent acquis à l'idée de former une confédération occidentale sous la conduite d'Aetius.
* C'était à ce moment que celui-ci fut assassiné par ses ennemis à la cour, jaloux de ses succès. En Occident, les effets de cet assassinat furent dramatiques. Avitus et ses amis, ont été envoyés à Toulouse pour obtenir l'aide des Wisigoths. En attendant, Rome était dans la tourmente. Attila était apparu devant la ville mais presque aussitôt qu'ils furent partis, la flotte des Vandales a remonté le Tibre, pris et saccagé Rome. Ceci a été suivi d'une inondation qui a détruit plusieurs faubourgs et anéanti plusieurs entrepôts de nourriture. Le gouvernement romain, sous le commandement de Petronius Maximus s'était montré incapable de protéger la ville. Quand Petronius a essayé de parler aux romains hors du palais impérial, il fut lapidé à mort.
* Ces nouvelles étant arrivées à Toulouse, le roi Wisigoth Théodoric a proposé Avitus comme empereur. Il fut couronné à Arles et partit pour Rome escorté de guerriers Wisigoth. Son beau-fils, Sidoine, l'a suivi, prêt pour une brillante carrière. Il avait la richesse, l'éducation, et maintenant un patronage impérial. A son arrivée à Rome, Sidoine fit ce qu'aurait fait tout jeune homme ambitieux. Il a écrit un panégyrique flatteur en l'honneur d'Avitus et l'a lu publiquement. Chacun applaudi et a voté pour ériger une statue de Sidoine dans le Forum. Sidoine était sur le chemin du succès. Mais il n'avait pas réalisé combien son prestige actuel était fragile.
* Avitus ne pouvait pas résoudre tous les problèmes de Rome. Il a combattu et a défait les vandales, mais Rome faisait face à une famine, et aucune nourriture ne pouvait être disponible jusqu'au printemps. Avitus préféra renvoyer ses troupes Wisigoth chez elles, où elles ne consommerait plus les approvisionnements de la ville. Dès qu'elles furent parties, une révolte dans la populace romaine parvint à défaire et tuer Avitus en octobre de 456. Sidoine, avec d'autres Nobles Gallo-Romains, se sont retirés de la vie publique.

IV : Gentelman farmer (458-467)

* Les affaires de l'occident ont gravement décliné. L'Afrique fut perdue définitivement, aussi bien que la Sardaigne et la Corse. La majeure partie de la province lyonnaise est revenues aux Burgondes, et les Wisigoths ont occupé la Narbonnaise. Pour terminer, les Vandales ont pris la Sicile, le dernier grenier à blé de l'Occident (468). Ce déclin de Rome a eu peu d'effet sur Sidoine pendant ces neuf ans. Il avait accepté la fin de sa carrière publique et se retira à Avitacum (Aydat), en Auvergne. Ses lettres de cette période, aussi bien que quelques poésies, nous donnent une image inégalée de la vie, des loisirs de sa classe sociale en ce temps.
* Les nobles vivaient sur les grands domaines, et pouvaient en posséder plusieurs. Un domaine constituait un monde séparé, se suffisant, pratiquement en toutes choses. Les esclaves effectuaient tout le travail nécessaire, bien que le propriétaire ait dirigé les constructions, décorations, et certaines activités plus raffinées, telles que le jardin floral. Le manoir forme le coeur du domaine. Son embellissement, ses agréments étaient la vocation du propriétaire. Le temps était partagé entre les visites, la lecture, la chasse, la baignade, le repos.
* Sidoine, qui avait abandonné toute ambition politique, ne voyait pas venir des événements qui le porteraient vers une deuxième tranche de sa vie publique.

V : Seconde tentative dans la vie politique (468-469)

* Le nouvel empereur, Anthemius, essayait de rétablir un certain ordre. A la demande du peuple d'Auvergne Sidoine fit un voyage à Rome pour présenter une requête à l'empereur. Il y est arrivé pour le mariage de la fille de celui-ci et a saisi la possibilité d'écrire une poésie au sujet de l'événement. Il la lut publiquement, selon la coutume, fut acclamé, et fut fait Préfet de la ville. Il rencontra des problèmes, puisqu'il lui incombait d'assurer la distribution régulière du grain à la ville. Mais le Préfet n'avait aucun pouvoir particulier à ce sujet : il était félicité quand le grain était abondant et condamné quand il manquait. Sidoine a passé l'année entière dans la crainte que quelque chose tourne mal et que les gens le conspuent. L'idée d'une telle humiliation l'horrifiait, si bien que vers la fin de son mandat, il semble avoir souffert d'une authentique dépression nerveuse. A peine libéré de sa charge, et avant que son successeur ait été installé, il est parti pour Avitacum avec sa famille. Il n'a même pas attendu la cérémonie de départ qui lui conférait la dignité de Patricien.
* De nouveau retiré dans son domaine; il devait avoir renoncé à toutes les ambitions. Il approchait ses 50 ans, et en avait assez fait pour honorer son nom et sa postérité.

VI: Evêque romain (470-474)

* Cela ne devait pas durer. Dans l'année, il fut appelé par les Auvergnats à devenir leur évêque, bien que sans avoir montré un réel élan spirituel. Mais un penseur mystique n'était pas toujours ce dont une église avait besoin. On avait besoin parfois d'un homme d'expérience ayant des relations, parfois d'un homme riche, parfois d'un homme de bonne naissance pour gérer les propriétés honnêtement. D'une manière générale les personnes du diocèse choisissaient leur propre candidat. L'évêque, à la différence de tous les autres fonctionnaires était un représentant élu.
* L'église avait concentré l'éducation chrétienne dans les monastères dont le principal était à Lérins, où Maxime, puis Fauste futurs évêques de Riez, avaient succédés au fondateur.
* Il est difficile d'affirmer quelles étaient les qualités particulières de Sidoine pour cette nouvelle fonction, mais être appelé à servir comme évêque représentait pour la noblesse une charge publique qu'il était impossible de refuser.
* En fait la position du diocèse de Sidoine était périlleuse et cela explique que les auvergnats aient choisi un homme qui était proche du pouvoir de Rome. Le roi Wisigoth et le Roi arien convoitaient leur région, qui était coupée des autres territoires romains à l'est et du nord. Le désarroi était général, la corruption endémique.
Les impôts romains étaient lourds, les avantages nuls.
* Face à cette situation, Sidoine, évêque, a fait preuve d'une énergie et d'une vigilance constante, dévoué aux intérêts matériels et moraux de la communauté, s'informant de tout, préoccupé du détail comme des grandes affaires. Avec son beau-frère Ecdicius, il a raidi la résistance des habitants quand Euric a finalement assiégé Avaricum. Sidoine soutenait le moral, contrôlait l'approvisionnements, alors qu'Ecdicius formait un corps de commandos qui, par leurs embuscades ont mené la vie dure aux assiégeants.
Sidoine et Ecdicius ont montré une force de caractère qu'on n'aurait pas cru possible à des hommes d'éducation pacifique et sans formation militaire. En arrivant au siège de Clermont, menacé par la famine, Sidoine a commandé d'arracher les algues et les lichens des murs de la ville pour faire du potage, et de manger les chiens et les chats au lieu de les nourrir. Avant que la nécessité advienne, il aurait incité à manger les rats plutôt que se rendre à un groupe de barbares. On dit qu'Ecdicius et ses amis ont fait une sortie la nuit pour couper les gorges des ennemis. Ces récits peuvent être légendaires, mais ils illustrent ce que les personnes du temps ont cru ce que leur chefs, cultivés et raffinés, étaient capables de faire. Quoi qu'il arrive, les Wisigoths, qui ont terrorisé l'empire occidental, ne pouvaient pas déloger l'évêque et ses partisans.
* En 474 les Wisigoths lèvent le siège, et un fonctionnaire romain est arrivé couvrant d'éloges les défenseurs. Des "arrangements" ont été pris pour des entretiens de paix avec Euric. Les évêques d'Arles, de Marseille, de Riez, et d'Aix étaient les négociateurs romains. Ils ont apaisé Euric en lui donnant l'Auvergne en échange de sa promesse de pas à attaquer leurs propres territoires. C'était évidemment une trahison pure et simple, "un traité honteux" dira Sidoine mais en ces périodes périlleuses l'instinct de conservation était à l'ordre du jour... Désormais sujet du roi Wisigoth, Sidoine en 475 a cessé d'être un citoyen romain et le patriote qu'il était semble ne s'être jamais relevé de ce coup.


VII : Dernières années (475-483)

* Sidoine a été jeté dans une prison des Wisigoths pour sa résistance à Euric. Son emprisonnement a été léger, mais douloureux. Il était exilé dans une petite ville des Pyrénées (maintenant l'enclave de Llivia) puis simplement laissé libre, manque de considération qui était peut-être une autre punition. Sidoine a erré à Bordeaux, où Euric tenait sa cour, et où se retrouvaient beaucoup de nobles gallo-romains qui, comme lui étaient maintenant sujets d'un roi barbare. Après un certain temps, étant ignoré à Bordeaux, Sidoine est finalement revenu à Avitacum.
* Ses amis craignant que les chocs des années récentes le conduise dans un état permanent de dépression, ont suggéré qu'il occupe son temps en éditant une partie du meilleur de ses lettres et poésies. C'est ce qu'il fit et c'est à cette période -- sa retraite finale -- que nous devons les écrits qui ont préservé sa mémoire.
***
Il a semblé avoir prêté une médiocre attention aux événements d'Italie pourtant aussi dramatiques que décisifs. Odoacre, commandant des armées, était allé trouver le régent, Orestes, lui proposant des solutions pour améliorer la situation. Celui-ci refusant, Odoacre l'a tué. Il a alors amené l'hériter Romulus Augustulus âgé de onze ans dans un monastère où il eu la tonsure. Le dernier des empereurs romains sur l'Empire d'Occident a passé le reste de sa vie dans un charmant monastère dominant la baie de Naples. Odoacre, pendant ce temps a expédié à l'empereur d'Orient le manteau impérial, le diadème et les chaussures rouges qui composaient l'habit officiel des Empereurs d'Occident. Il les avait envoyés accompagnés d'un message disant qu'ils n'étaient plus nécessaires. En l'année 476 l'empire romain d'occident a cessé d'exister.
* Sidoine est décédé de cause inconnue le 21 août, probablement en l'année 483. Il a vécu assez pour apprendre la déposition du dernier empereur romain mais, pas plus que la noblesse à la Révolution française, il n'a semblé capable de comprendre qu'il était témoin de la fin d'une époque et d'une évolution irréversible. Sa dernière lettre à son épouse s'est terminée par ces mots :
"Je prie dans notre nom commun que, comme notre génération est entrée dans la famille préfectorale et a été élevée par faveur divine au rang patricien, de même (nos enfants) seront à leur tour élevés à la dignité consulaire."
* Sidoine a eu quatre enfants dont trois filles, Roscia, Severiana, Alcima et un garçon, Apollinaris. Il avait un frère cadet, beaucoup plus jeune que lui. Sidoine Apollinaire, Saint de l'église catholique, est fêté le 23 août, sous le nom de Saint Sidoine. Il a été enterré dans une église de Clermont, et immédiatement considérée comme un saint par la vox populi. Ses reliques étaient vénérées jusqu'à la Révolution où le reliquaire a été détruit par des foules désireuses d'effacer du visage de la France les signes de son passé superstitieux et monarchique.
Pour notre histoire, on peut situer au début des années 470-75 la ou les rencontres entre Sidoine et Fauste qui, chacun à leur manière, combattirent l'hérésie des Ariens. Fauste fut lui-même exilé par Euric et se serait réfugié un temps à Jersey. (04/01/03)

Biografía de la Beata Sidonia

Bienheureuse Sidonie (Zdenka) SCHELINGOVA

Nom: SCHELINGOVA
Prénom: Cécile (Cecilia)
Nom de religion: Sidonie (Zdenka)
Pays: Slovaquie
Naissance: 25.12.1916 à Kriva (Orava)
Mort: 31.07.1955 à Trnava
Etat: Religieuse - Martyre
Note: Entre en 1936 chez les Sœurs de la Charité de la Sainte-Croix. Infirmière dévouée, spécialement envers les prêtres pour lesquels elle risque sa vie. Emprisonnée et torturée.
Béatification: 14.09.2003 à Bratislava par Jean Paul II
Canonisation: à par
Fête: 31 juillet
Réf. dans l’Osservatore Romano: 2003 n.37 p.1.6-7
Réf. dans la Documentation Catholique: 2003 n.17 p.859-860
Notice
« Sœur Zdenka n’a pas hésité à mettre en danger sa vie elle-même pour aider les ministres de Dieu. » (Jean-Paul II)

Cecilia Schelingová naît le 25 décembre 1916 en Slovaquie, dans une famille très croyante de dix enfants. A vingt ans, elle entre à l'Institut des (Sœurs fondées au 19e siècle par la Bienheureuse Marie-Thérèse Scherer 2 ) et prend le nom de Sœur Zdenka. Pendant les années quarante, elle suit des études d'infirmière et, après l'obtention de son diplôme, elle travaille dans le service de radiologie de l'Hôpital public de Bratislava, gagnant l'estime et la confiance de tous pour ses qualités humaines, sa compétence professionnelle et sa disponibilité au service du prochain. Dans le même hôpital sont soignés des prêtres et des séminaristes persécutés par le régime communiste au pouvoir depuis 1948. La servante de Dieu offre sa vie en échange de leur libération, sachant qu'autrement, les ministres de Dieu auraient été envoyés en Sibérie et ne seraient plus jamais revenus.

Dans la nuit du 19 au 20 février 1952, elle réussit à faire fuir le R.P. Stefan Kostial, mais une deuxième tentative pour faire fuir d'autres prêtres, quelques jours plus tard, échoue. Elle est arrêtée par la police le 29 février, puis emprisonnée et soumise à d'indicibles tortures physiques et morales. Le 17 juin 1952, après un simulacre de procès, elle est condamnée à douze ans de prison pour haute trahison et à la perte de ses droits civiques pendant dix ans. Après un an et demi de détention, une tumeur cancéreuse est diagnostiquée. En dépit de la thérapie, son état ne s'améliore pas. Après plus de trois ans d'incarcération, ses très graves conditions de santé poussent le Président de la République socialiste à lui accorder l'amnistie le 7 avril 1955, afin d'éviter qu'elle ne meure en prison, le régime ne voulant pas de martyr. Elle est libérée le 16 avril, mais il est désormais trop tard pour espérer qu'elle puisse se rétablir. De plus les tracasseries continuent et elle est écartée de sa maison mère et de l’hôpital où elle avait travaillé jadis. Epuisée, elle est recueillie par une amie et hospitalisée à Trnava où elle meurt le 31 juillet 1955, à l'âge de 38 ans. Dès le jour de sa mort, de nombreuses personnes sont convaincues que Zdenka était une véritable martyre au sens moderne du terme, c'est-à-dire sans avoir versé son sang, mais pour avoir été persécutée en haine de la foi, par le régime communiste et pour avoir offert sa jeune vie en échange de la libération d'un prêtre, disposée à accepter d'indicibles souffrances par amour de Dieu et de l'Eglise.

Le 6 avril 1970, avant même la chute du pouvoir communiste, le Tribunal régional de Bratislava réhabilite pleinement Sœur Zdenka, la déclarant innocente et abolissant la sentence de condamnation pour haute trahison.

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0678.htm

Carta sobre Beata Sidonia (Francés)

http://www.clairval.com/lettres/fr/2006/02/22/6220206.htm

Bien cher Ami de l'Abbaye Saint-Joseph,

«Pour de pauvres chrétiens tels que, au fond, nous le sommes tous, les martyrs sont un encouragement à vivre l'Évangile avec sérieux et dans son intégralité, en affrontant avec courage les petits et les grands sacrifices que la vie chrétienne, vécue dans la fidélité aux paroles et aux exemples de Jésus, comporte normalement. Les martyrs sont les imitateurs les plus authentiques de Jésus dans sa passion et dans sa mort», affirmait le Cardinal Saraiva Martins (29 octobre 2005). Et il poursuivait: «Voilà pourquoi l'Église en a honoré la mémoire et les a proposés à chaque époque aux chrétiens comme des modèles à imiter». La bienheureuse Soeur Zdenka Schelling est une martyre que le Pape Jean-Paul II nous a présentée comme un «exemple lumineux de fidélité dans les moments de persécution religieuse dure et sans pitié» (14 septembre 2003).

Cecília Schelling est née le jour de Noël 1916, dixième enfant d'une famille de paysans, à Krivá en Slovaquie, pays de l'Empire austro-hongrois. Son village natal se situe dans une magnifique région montagneuse dont la population est profondément catholique. À l'issue de la première guerre mondiale, la Slovaquie est unie à la Bohême et à la Moravie pour former la Tchécoslovaquie. En 1929, à la demande du curé, les Soeurs de la Sainte-Croix d'Ingenbohl (en Suisse) s'installent au village de Krivá pour l'éducation des enfants. Le niveau de l'enseignement donné par les Soeurs est remarquable. Celles-ci prodiguent aussi des soins aux malades et introduisent de nouvelles méthodes d'agriculture. Grâce à leur dévouement, une bonne harmonie règne dans le village.

De constitution délicate et sensible, Cecília possède pourtant un tempérament combatif. Intelligente et vive, elle peut aussi entraîner ses camarades dans des espiègleries. Quand elle a une idée en tête, elle ne réfléchit pas aux conséquences« Un jour, à son instigation, les élèves de sa classe relèvent tellement la chaise à vis d'un professeur de petite taille qu'en s'asseyant dessus, celui-ci bascule et tombe à terre, à la grande joie des enfants. Cecília apprend avec facilité. Aux examens, en cachette, elle aide ses voisins. Cependant, fascinée par la vie réglée des religieuses qui l'éduquent, elle demande, dès l'âge de quinze ans, son admission dans la Congrégation. Les Soeurs de la Sainte-Croix s'occupent de toutes sortes d'oeuvres de charité: homes, écoles, cliniques, sanatoriums, soin des vieillards et des marginaux... Elles ont leurs propres centres de formation. Au terme de quatre ans d'études, Cecília obtient son diplôme d'infirmière, et le 30 janvier 1937, elle prononce ses premiers voeux. On lui donne le nom typiquement slave de Soeur Zdenka, que l'on peut traduire par «Sidonie».

En 1939, la partie tchèque du pays est annexée au Reich allemand et la Slovaquie devient un État distinct, satellite de l'Allemagne. Jusqu'en 1942, Soeur Zdenka se dévoue dans un hôpital du centre de la Slovaquie orientale. Elle est ensuite appelée à l'hôpital public de Bratislava. Consciencieuse, dotée d'un sens inné de l'ordre et de la propreté, d'une très fine sensibilité qui lui permet de comprendre les malades, elle se fait aimer et apprécier des médecins comme des patients. La prière est l'âme de sa vie: «Dans mon service hospitalier, dit-elle, je m'en vais de l'autel de Dieu à l'autel de mon travail... Je ne crains rien et je tâche de tout entreprendre avec joie. C'est par l'exemple plus que par les paroles que j'annonce l'Évangile, comme le Christ qui s'est manifesté par le témoignage de sa vie».

Fuir vers l'Occident

En 1945, la Tchécoslovaquie est reconstituée, mais à la fin de février 1948, les Soviétiques y imposent le communisme. Les industries et les propriétés sont étatisées; une réforme agraire dépossède l'Église; la plupart des journaux sont proscrits. En avril 1949, une commission est créée pour procéder à la suppression systématique de l'Église catholique. En 1950, les couvents sont fermés sous le prétexte fallacieux qu'ils sont des lieux de révolte contre la démocratie populaire. Les religieuses qui travaillent dans les hôpitaux peuvent temporairement conserver leur emploi, faute de personnel laïque qualifié. De nombreux prêtres, séminaristes et religieux cherchent à fuir vers l'Occident, mais il n'existe aucune possibilité légale de partir. Une aide quelconque accordée à un fuyard est considérée comme une trahison envers le pays et entraîne les peines les plus sévères.

Un prêtre, le Père Sandtner, qui a vainement cherché à fuir, est acheminé, gravement malade, vers l'hôpital de Bratislava. Soeur Zdenka en prend un soin particulier. Malgré une défense absolue, il célèbre la Messe en sa présence dans une petite chambre. Lorsque son état s'améliore, un retour en prison est envisagé, mais la Soeur réussit à faire prolonger son séjour à l'hôpital. L'attitude de Soeur Zdenka provoque des confrontations de plus en plus vives avec le régime en place. Dans le courant de l'année 1951, un prêtre très actif, Stefan Kostial, est emprisonné et torturé pour avoir tenté de fuir le pays. Totalement exténué, il est conduit à l'hôpital de Bratislava où Soeur Zdenka se montre pleine de sollicitude à son égard. Ayant retrouvé quelques forces, il doit comparaître au tribunal pour être jugé, le 20 février 1952. Soeur Zdenka prend alors contact avec des personnes susceptibles de l'aider à s'enfuir. Dans la soirée du 19 février, elle prépare un thé pour le veilleur de garde et y ajoute un somnifère. Stefan Kostial réussit à s'échapper. Quelques jours plus tard, une tentative pour aider l'évasion d'autres prêtres, échoue.

C'est mon tour!

Le 29 février, une descente de police a lieu à l'hôpital. Un témoin relate: «Les policiers quadrillaient l'hôpital. Sous nos yeux, une religieuse fut appréhendée. Alors, Soeur Zdenka, témoin de cette scène, s'exclama: «Cette fois, c'est mon tour!» Elle m'appela chez elle et me pria d'emporter quelques documents qu'elle détenait et de les cacher ailleurs« Dès que j'eus quitté le local, les policiers me demandèrent où se trouvait Soeur Zdenka. Elle se hâtait de rassembler quelques objets de toilette avant qu'on ne la découvre... Enfin, ils la trouvèrent et elle fut emmenée en détention avec les autres Soeurs». On a appris plus tard que le chauffeur de poids lourd qui avait participé à l'évasion des prêtres était un espion recruté par l'État, chargé de surveiller particulièrement les femmes et de les dénoncer.

Soeur Zdenka avait écrit: «Ne craignons pas de souffrir. Dieu donne toujours la force et le courage nécessaires. Je croirai toujours en sa grâce. Rien ne m'ébranlera, ni la tempête ni les nuages menaçants. Si cela arrive, ce sera pour une courte durée. Ma confiance et ma certitude en seront renforcées». En la béatifiant, le Pape Jean-Paul II a dit, dans le même sens: «La Croix plantée en terre semblerait plonger ses racines dans la malice humaine, mais elle est projetée vers le haut, comme un index pointé vers le ciel, un index qui indique la bonté de Dieu. Au moyen de la Croix du Christ, le malin est défait, la mort est vaincue, la vie nous est transmise, l'espérance restituée, la lumière communiquée». Soeur Zdenka est confrontée à cette expérience austère. La police d'État veut lui extorquer des détails sur les évasions et surtout le nom des complices, mais elle ne révèle rien. Elle affirmera plus tard: «On voulait me faire avouer des faits mensongers et falsifiés». Devant son refus absolu de mentir, les surveillants la livrent plusieurs fois à la torture de l'asphyxie. «Ce supplice prit fin lorsque, totalement exténuée, j'étais proche de l'évanouissement, dira-t-elle. Alors, on m'affubla d'une paire de lunettes noires et on me traîna à travers les couloirs de la prison jusqu'à un cachot borgne... Quand je repris connaissance, je cherchai tout autour de moi un objet que j'aurais aimé glisser sous ma tête douloureuse. Comme mes recherches restaient vaines, j'ôtai mes souliers et les plaçai en guise de coussin. De toute façon, ils étaient plus tendres que le sol en béton».

Amour de la vérité, et discrétion

Incarcérée à cause de sa charité à l'égard des prêtres, Soeur Zdenka aurait probablement pu éviter bien des souffrances en acceptant de dire quelques mensonges ou de dénoncer d'autres personnes, ce qu'elle a toujours refusé. L'Ancien Testament atteste que Dieu est source de toute vérité. Sa Parole est vérité (cf. Pr 8, 7; 2 S 7, 28). En Jésus-Christ, la vérité de Dieu s'est manifestée tout entière. Il est la Vérité (Jn 14, 6). À ses disciples Jésus enseigne l'amour de la vérité: Quand vous dites 'oui', que ce soit un 'oui', quand vous dites 'non', que ce soit un 'non' (Mt 5, 37). En conséquence, le Compendium (abrégé) du Catéchisme de l'Église Catholique rappelle: «Toute personne est appelée à la sincérité et à la véracité dans sa conduite et dans ses paroles. Chacun a l'obligation de chercher la vérité et d'y adhérer, ordonnant toute sa vie selon les exigences de la vérité. En Jésus-Christ, la vérité de Dieu s'est manifestée tout entière. Il est la Vérité. Qui le suit vit dans l'Esprit de vérité et fuit la duplicité, la simulation et l'hypocrisie» (n. 521). Le Catéchisme de l'Église Catholique précise: «Le droit à la communication de la vérité n'est pas inconditionnel. Chacun doit conformer sa vie au précepte évangélique de l'amour fraternel.

Celui-ci demande, dans les situations concrètes, d'estimer s'il convient ou non de révéler la vérité à celui qui la demande. La charité et le respect de la vérité doivent dicter la réponse à toute demande d'information ou de communication. Le bien et la sécurité d'autrui, le respect de la vie privée, le bien commun sont des raisons suffisantes pour taire ce qui ne doit pas être connu, ou pour user d'un langage discret. Le devoir d'éviter le scandale commande souvent une stricte discrétion. Personne n'est tenu de révéler la vérité à qui n'a pas droit de la connaître» (nn. 2488-2489).

Fidèle à la vérité, Soeur Zdenka est soumise à d'autres séances de tortures où on la frappe sur tout le corps. Seule la conviction que Dieu la protège lui donne l'énergie pour supporter ces souffrances. «Lorsque les martyrs sont des personnes pauvres et humbles, qui ont donné leur vie en oeuvres de charité et qui souffrent et meurent en pardonnant à leurs bourreaux, on se trouve alors face à une réalité qui dépasse le niveau humain et qui oblige à comprendre que seul Dieu peut accorder la grâce et la force du martyre. Ainsi, le martyre chrétien est un signe, plus que jamais éloquent, de la présence de l'action de Dieu dans l'histoire humaine» (Cardinal Martins). Durant toute l'instruction du procès, Soeur Zdenka demeure seule dans une cellule sans fenêtre, assise, grelottant de froid. «Je ne savais plus, dit-elle, si c'était le jour ou la nuit et je ne me souviens plus combien de temps dura cet isolement. Après un temps qui me parut interminable, je fus transférée à l'improviste dans une autre cellule. Là, on me donna à manger et à boire: en présence du tribunal, il fallait que j'aie meilleure mine!»

Le 17 juin 1952, elle comparaît devant la justice de Bratislava pour collaboration à la tentative d'évasion de six prêtres catholiques romains. Assise au banc des accusés, Soeur Zdenka semble avoir vieilli de plusieurs années. La souffrance et la peur se lisent sur son visage. La sentence du tribunal la condamne à douze ans de prison pour s'être rendue coupable de haute trahison. Elle est aussi accusée d'être «l'ennemi numéro un» du régime démocratique populaire. Sous la surveillance d'un membre de la Sûreté, elle signe la déclaration suivante: «Je prends connaissance des accusations et de la conclusion du procès. Je ne me sens pas coupable. Je reconnais les faits qui me sont imputés, mais je refuse l'accusation de haute trahison. Le gardien avait répandu la nouvelle que les cinq prêtres détenus seraient déportés en Sibérie et mis à mort. J'ai été bouleversée et j'ai voulu les sauver. C'est par une pure compassion que j'ai pris la décision de les aider à s'enfuir. J'ai été trop naïve en prêtant foi aux paroles du gardien. Mais je ne suis pas pour autant une ennemie de la démocratie populaire».

Profonde incompréhension

Soeur Zdenka est incarcérée à la prison de Rimavská Sobota. Là, on veille à ce qu'aucune amitié ne se noue entre les détenus. L'état des lieux est lamentable: les murs sont gris et humides, les grilles rouillées et les couloirs sentent le moisi. Soeur Zdenka compare les surveillants et le personnel à des robots. Elle se sent vraiment seule, et d'autant plus incomprise que plusieurs de ses consoeurs ont interprété son activité charitable à l'égard des fuyards comme une désobéissance aux supérieurs ecclésiastiques: ceux-ci avaient donné des consignes strictes, recommandant de ne pas provoquer le régime, pour éviter de s'attirer un surplus de haine et de problèmes. Lorsqu'elle prend connaissance de ces critiques, Soeur Zdenka en est profondément meurtrie.

Une jeune femme, Apolónia Galis, qui deviendra religieuse de la Sainte-Croix et décédera à l'âge de 78 ans le 21 juin 2003, visite la détenue dans sa prison et lui apporte en cachette des gâteaux dans lesquels elle a ajouté des vitamines. Elle raconte: «Soeur Zdenka, pâle et amaigrie, était assise derrière une grande table. Une surveillante était de piquet derrière elle et observait attentivement nos faits et gestes». Dans une lettre envoyée clandestinement, la Soeur pousse un véritable cri de désespoir, un appel au secours afin que ses conditions de vie soient améliorées et que des soins médicaux lui soient donnés hors de la prison. Rongés d'inquiétude, la mère et le jeune frère de Soeur Zdenka décident de lui rendre visite. La direction de la prison les laisse entrer, mais en leur faisant clairement comprendre qu'ils ne doivent manifester aucun sentiment, ni aucune émotion, sous peine de voir abréger la rencontre.

Après un an et demi de détention, Soeur Zdenka est transférée dans le service pénitentiaire de l'hôpital de Prague où elle est opérée pour une tumeur cancéreuse au sein. À l'issue de l'intervention chirurgicale, Helena Korda, détenue politique récemment opérée d'une hernie discale due aux travaux forcés qu'on lui a imposés en camp de concentration, accepte de s'occuper de Soeur Zdenka. Elle observe longuement la Soeur encore endormie et perçoit une paix inexplicable qui se dégage de la malade. Tout à coup, celle-ci ouvre les yeux. Helena n'en a jamais vu de si beaux, si clairs et si limpides, mais en même temps chargés de tristesse et de souffrance. Une intimité inexprimable s'établit entre les deux femmes; mais Soeur Zdenka ne peut pas parler longuement car ses souffrances en deviennent intolérables.

Une gerbe de roses blanches

La cellule qu'elle occupe n'est pas chauffée; la nourriture est très insuffisante. Aucune thérapie n'est entreprise après l'opération et aucun sédatif ne lui est administré. Cependant elle s'accroche à la vie. Un matin, Helena l'entend dire: «Chaque fois qu'il m'est possible d'apercevoir le soleil à travers les barreaux de ma fenêtre, c'est une joie pour moi». Elle parle souvent de son enfance et voudrait rentrer dans son village natal, revoir sa famille et surtout sa mère. Après trois semaines, un ordre arrive comme un coup de tonnerre. La surveillante dit à la Soeur: «Vous allez à Brno!» Impossible de résister. Le coeur déchiré, les deux amies tombent dans les bras l'une de l'autre, puis Soeur Zdenka se ressaisit: «Il ne faut pas pleurer« toi, tu vas être libérée, tandis que pour moi, c'est fini. Et si mes pressentiments sont justes, un jour tu viendras sur ma tombe et tu y déposeras une gerbe de roses blanches. Je les aime tant!» Elles ne se reverront plus ici-bas. Helena recouvrera la liberté en 1960 et ira déposer une grande gerbe de roses blanches sur la tombe de son amie.

À Brno, où Soeur Zdenka est transférée, les détenus correspondent entre eux grâce à l'alphabet morse. Le directeur de la prison décide de faire de la Soeur une espionne: il lui demande d'intercepter les messages et de les lui transmettre. Mais sur son refus, on l'envoie dans une prison plus terrible, à Pardubice, en Bohême. Là, elle est confinée dans une cellule isolée et sans lit, et nourrie au minimum pour ne pas mourir. Apoloniá Galis réussit à venir la visiter en ce lieu: «Tout était sinistre, témoignera-t-elle. Entre ces murs, je fus moi-même envahie par la peur et, sur le chemin du retour, je me mis à pleurer à chaudes larmes. J'avais espéré pouvoir échanger quelques mots avec Soeur Zdenka, mais ce fut impossible« Je n'apercevais que le visage terreux de mon amie. Elle était très malade, cela crevait les yeux. Son regard me suppliait de faire le nécessaire pour qu'elle soit libérée, ce qui m'aurait coûté très cher, et ni moi-même ni sa famille n'en avions les moyens. Elle dut donc tenir le coup pendant onze longs mois».

Cependant, l'État ne désire pas que les prisonniers meurent en détention et qu'ils passent pour martyrs. Soeur Zdenka étant devenue incurable, on lui rend la liberté le 15 avril 1955. Une religieuse qui avait été emprisonnée comme elle puis libérée l'accueille, mais elle fait bientôt comprendre à Soeur Zdenka qu'elles ne peuvent rester ensemble. Pour ne pas compromettre la vie de cette Soeur, elle se rend donc à Bratislava, et se présente à la Supérieure du couvent, à l'hôpital public. Mais cette dernière craint que sa présence ne crée des problèmes, et Soeur Zdenka doit repartir. Elle comprend les arguments de la Supérieure; toutefois cette mise à l'écart la blesse profondément. À Trnava, où elle arrive, exténuée, en compagnie d'Apoloniá Galis, c'est une nouvelle déception: on ne veut pas non plus la recevoir chez les Soeurs.

Apolónia reçoit Soeur Zdenka chez elle. Mais une semaine plus tard, il faut l'hospitaliser. Elle a des métastases cancéreuses dans les deux poumons. Apolónia la visite souvent et s'émerveille de sa sérénité et de sa patience héroïque à supporter l'insuffisance respiratoire qui l'oppresse. Un jour, elle la trouve en larmes: elle voudrait savoir ce qu'est devenu le prêtre qu'elle a aidé à fuir. Mais elle a l'immense joie de revoir sa mère qui est venue de Krivá. Sentant sa mort prochaine, Soeur Zdenka prie ainsi: «Mon Dieu, je viens à Toi d'un coeur humble et repentant. Mes pieds froids et rigides me rappellent que mon pèlerinage terrestre touche à sa fin. Mes mains sont faibles et tremblantes, mes yeux pleins d'angoisse et mon regard est confus. Si mon âme est importunée par des fantômes trompeurs, angoissée par l'agonie et troublée par le souvenir de tout ce que j'ai omis ou mal fait, si je dois lutter contre l'ange des ténèbres qui masque ta bonté et remplit mon âme d'effroi, alors aie pitié de moi et, si je pleure, accepte mes larmes en signe de réconciliation. Et enfin, quand mon âme sera devant Toi et que pour la première fois je verrai ta majesté, aie pitié de moi».

À l'aube du dimanche 31 juillet 1955, Soeur Zdenka remet son âme à Dieu, après avoir reçu la sainte Communion. Son corps repose aujourd'hui au cimetière de Podunajské-Biskupice, dans un caveau des Soeurs de la Sainte-Croix. Quinze ans après sa mort, Soeur Zdenka sera réhabilitée par la Cour de Justice de la République socialiste slovaque: «La sentence de haute trahison ne se justifie pas, affirme le procès-verbal du 6 avril 1970. Les actions accomplies ne présentaient aucun danger pour la Société et elles ne réclamaient aucune intervention punitive. En outre, il aurait été possible aux agents de la police de sûreté d'empêcher ces évasions au lieu de les provoquer». Le président du sénat qui avait signé la condamnation de Soeur Zdenka finit par se convertir et par regretter amèrement les condamnations impitoyables qu'il avait approuvées, surtout celle de la Soeur.

La victoire de la vérité

Un triomphe plus glorieux encore a été accordé à Soeur Zdenka lors de sa béatification. L'Église a manifesté par là que ses souffrances et sa mort sont une victoire.«Saint Augustin disait: «Non vincit nisi veritas» (Seule la vérité l'emporte). Ce n'est donc pas l'homme qui l'emporte sur l'homme, ni les persécuteurs sur leurs victimes, malgré les apparences. Dans le cas des martyrs chrétiens, c'est la vérité qui prévaut à la fin sur l'erreur; car, comme concluait le saint Docteur d'Hippone: «Victoria veritatis est caritas», c'est-à-dire, la victoire de la vérité, c'est la charité« Le martyre chrétien proclame de façon claire que Dieu, la personne de Jésus-Christ, la foi en Lui et la fidélité à l'Évangile sont les valeurs les plus élevées de la vie humaine, au point que pour celles-ci, on doive sacrifier jusqu'à sa propre vie» (Cardinal Martins).

Que la Croix rencontrée dans nos réalités quotidiennes soit pour nous le chemin qui conduit à la vie, une source de force et d'espérance!

Dom Antoine Marie osb, abbé

Carta sobre Beata Sidonia

http://www.clairval.com/lettres/en/2006/07/16/2190706.htm

Dear Friend of Saint Joseph Abbey,

For the 'poor Christians' that basically we all are, the martyrs inspire us to live the Gospel seriously and in its entirety, facing with courage the small and great sacrifices which the Christian life, lived in fidelity to Jesus' words and example, normally entails. Martyrs are the most authentic imitators of Jesus in His passion and His death,» stated Cardinal Saraiva Martins (October 29, 2005). He continued, «This is why the Church has always in every age ... honored their memory and proposed them as examples for Christians to imitate.» Blessed Sister Zdenka Schelingová is a martyr Pope John Paul II presented to us as a «radiant example of faithfulness in times of harsh and ruthless religious persecution» (September 14, 2003).

Cecilia Schelingová was born on Christmas Day 1916, the tenth child in a peasant family, in Krivá, Slovakia, at the time part of the Austro-Hungarian empire. Her village was in a magnificent mountainous region with a deeply Catholic population. At the end of the First World War, Slovakia was joined to Bohemia and Moravia to form Czechoslovakia. In 1929, at the parish priest's request, Sisters of the Holy Cross from Ingenbohl (Switzerland) came to the village of Krivá to teach children. The level of instruction given by the Sisters was remarkable. They also provided generous care to the sick and introduced new agricultural methods. Thanks to their devotion, harmony reigned in the village.

Of a delicate and sensitive constitution, Cecilia nevertheless possessed a combative temperament. Lively and intelligent, she could lead her friends into mischief. Once she got an idea, she didn't think about the consequences... One day, at her instigation, the students in her class raised the chair of a short schoolteacher so high that when he sat down in it, it toppled over and he fell off, to the great delight of the children. Cecilia learned easily. During tests she would secretly help those nearby. Nevertheless, fascinated by the ordered life of the nuns who taught her, she asked, at the age of fifteen, to enter the Congregation. The Sisters of the Holy Cross do all sorts of charitable works: children's homes, schools, clinics, sanatoriums, care for the elderly and the marginalized... They have their own centers of formation. After four years of studies, Cecilia obtained her nursing degree, and on January 30, 1937, she made her first vows. She was given the typically Slavic name Sister Zdenka, which can be translated «Sidonia.»

In 1939, the Czech portion of the country was annexed to the German Reich and Slovakia became a separate satellite state of Germany. Until 1942, Sister Zdenka devoted herself to work in a hospital in the middle of eastern Slovakia. She was then called to the public hospital in Bratislava. Conscientious, endowed with an innate sense of order and cleanliness, as well as a keen sensitivity that enabled her to understand the sick, she won the affection and appreciation of doctors and patients alike. Prayer was the soul of her life: «In my hospital service,» she said, «I go from the altar of God to the altar of my work... I'm not afraid of anything and I try to undertake everything with joy. I proclaim the Gospel more by example than by words, just like Christ, Who manifested Himself through the witness of His life.»

Fleeing to the West

In 1945, Czechoslovakia was reunited, but at the end of February 1948, the Soviets imposed Communism on it. Industry and private property were nationalized. Agrarian reform dispossessed the Church. Most newspapers were shut down. In April 1949, a commission was created to systematically suppress the Catholic Church. In 1950, the monasteries and convents were closed on the false pretext that they were centers of revolt against the democracy of the people. Nuns working in hospitals could temporarily stay on, due to a shortage of qualified replacements. Many priests, seminarians, and religious tried to flee to the West, but there was no legal way to leave. Any aid given to someone trying to flee was considered treason, resulting in the severest punishment.

A priest, Father Sandtner, who had unsuccessfully tried to escape, was taken, gravely ill, to the hospital in Bratislava. Sister Zdenka took special care of him. In spite of the fact that it was absolutely forbidden, he celebrated Mass in her presence in a small room. When his condition improved, it was expected that he would return to prison, but the Sister managed to prolong his stay in the hospital. Sister Zdenka's attitude gave rise to a series of increasingly sharp confrontations with the regime in place. In 1951, a very active priest, Stefan Kostial, was imprisoned and tortured for having attempted to flee the country. Completely exhausted, he was taken to the hospital in Bratislava where Sister Zdenka showed herself full of concern for him. Having regained some strength, he was to appear in court to be sentenced, on February 20, 1952. Sister Zdenka then made contact with people who could help him escape. The night of the 19th, she prepared tea for the guard and put a sleeping pill in it. Stefan Kostial managed to escape. A few days later, another attempt to help some other priests escape failed.

It's my turn!

On February 29, the police raided the hospital. A witness related, «The police searched the hospital. A nun was arrested before our eyes. Seeing this scene, Sister Zdenka exclaimed, 'Next time, it's my turn!' She called me over and begged me to take and hide some documents she had on her... As soon as I left the building, the police asked me where Sister Zdenka was. She was hurriedly gathering some toiletries together before she was found... They finally found her and took her along with the other Sisters.» It was later learned that the truck driver who had taken part in the priests' escape was a spy for the State, charged in particular with spying on, and informing against, the women.

Sister Zdenka wrote, «Do not be afraid to suffer. God always gives the necessary strength and courage. I believe always in His grace. Nothing will shake me, not the storm nor the menacing clouds. If they come, it will be for a short time, and they will only reinforce my confidence and my certainty.» In beatifying her, Pope John Paul II said, in the same vein, «The Cross is planted in the earth and would seem to extend its roots in human malice, but it reaches up, pointing as it were to the heavens, pointing to the goodness of God. By means of the Cross of Christ, the Evil One has been defeated, death is overcome, life is given to us, hope is restored, light is imparted.» Sister Zdenka faced this harsh experience. The State police wanted to wring from her details about the escapes, above all the names of the accomplices, but she revealed nothing. She stated later, «They wanted to make me confess untrue and falsified facts.» Faced with her absolute refusal to lie, the guards submitted her several times to the torture of asphyxiation. «This torture would come to an end when, completely worn out, I was on the point of passing out,» she later said. «Then they would put a pair of dark glasses on me and drag me through the corridors of the prison, to a dark cell in solitary confinement... When I regained consciousness, I looked all around me for something to slide under my aching head. Since there was nothing, I took off my shoes and used them for a pillow. In any case, they were softer than the cement floor.»

Love of the truth, and discretion

In jail because of her charity toward priests, Sister Zdenka probably could have avoided many sufferings by agreeing to tell some lies or inform on others, but she always refused. The Old Testament states that God is the source of all truth. His Word is truth (cf. Prov. 8:7, 2 Sam. 7:28). In Jesus Christ, God's truth is manifested in its entirety. He is the Truth (Jn. 14:6). Jesus taught His disciples to love the truth: Let what you say be simply 'Yes' or 'No' (Mt. 5:37). As a result, the Compendium of the Catechism of the Catholic Church reminds us: «Every person is called to sincerity and truthfulness in acting and speaking. Everyone has the duty to seek the truth, to adhere to it and to order one's whole life in accordance with its demands. In Jesus Christ the whole of God's truth has been made manifest. He is 'the truth.' Those who follow him live in the Spirit of truth and guard against duplicity, dissimulation and hypocrisy.» (no. 521). The Catechism of the Catholic Church specifies, «The right to the communication of the truth is not unconditional. Everyone must conform his life to the Gospel precept of fraternal love. This requires us in concrete situations to judge whether or not it is appropriate to reveal the truth to someone who asks for it. Charity and respect for the truth should dictate the response to every request for information or communication. The good and safety of others, respect for privacy, and the common good are sufficient reasons for being silent about what ought not to be known or for making use of a discreet language. The duty to avoid scandal often commands strict discretion. No one is bound to reveal the truth to someone who does not have the right to know it» (nos. 2488-2489).

Faithful to the truth, Sister Zdenka was subjected to more torture sessions, in which her entire body was beaten. Only the conviction that God was protecting her gave her the strength to endure these sufferings. «Since the martyrs are poor and humble people who spent their lives in works of charity and suffered and died forgiving their executioners, we find ourselves face to face with a reality beyond the human, that forces us to understand that God alone can grant the grace and strength of martyrdom. Thus, the Christian martyr is a sign, more eloquent than ever, of God's action present in human history» (Cardinal Martins). During the entire pre-trial period, Sister Zdenka was confined to a windowless cell, alone, sitting, shivering from the cold. «I no longer knew,» she said, «if it was day or night, and I had no idea how long this isolation would last. After what seemed like forever, I was suddenly transferred to another cell. There, they gave me something to eat and drink—in front of the judges, I had to look better!»

On June 17, 1952, she appeared before the court in Bratislava for collaborating in the attempted escape of six Roman Catholic priests. Seated on the defendant's bench, Sister Zdenka seemed to have aged several years. Suffering and fear were written on her face. The court sentenced her to twelve years in prison for high treason. She was also accused of being «Enemy Number One» of the peoples' democracy. Under the eye of a member of the national security, she signed the following declaration: «I am aware of the accusations and the conclusion of the trial. I do not believe myself guilty. I acknowledge the acts that are attributed to me, but I deny the charge of high treason. The warden had spread the news that the priests would be deported to Siberia and put to death. I was deeply distressed and I wanted to save them. It was out of pure compassion that I made the decision to help them escape. I was too naïve in believing the warden's words. But this does not make me an enemy of the peoples' democracy.»

Deep lack of understanding

Sister Zdenka was incarcerated in the prison in Rimavská Sobota. There, the prisoners were watched so that no friendship might form between them. The conditions there were deplorable—the walls gray and damp, the bars rusted and the corridors smelling of mildew. Sister Zdenka compared the guards and the staff to robots. She felt truly alone, and all the more misunderstood because some of her fellow Sisters had interpreted her charitable acts toward the escapees as disobedience to the ecclesiastical superiors, who had given strict orders not to provoke the government, so as not to attract even more hatred and problems. When she learned of this criticism, Sister Zdenka was deeply hurt.

A young woman, Apolónia Galis, who would become a nun of the Holy Cross and die at the age of 78 on June 21, 2003, visited her in prison and secretly brought her cakes to which she had added vitamins. She recounted, «Sister Zdenka, pale and thin, was seated behind a large table. A guard was stationed behind her and closely watched our every move.» In a letter sent in secret, the Sister let out a veritable cry of despair; a call for help that her living conditions might be improved and she might be given medical care while she was in prison. Worried sick, Sister Zdenka's mother and younger brother decided to visit her. They were allowed to enter, but it was made clear to them that they could not show any feeling or emotion, or else the meeting would be cut short.

After a year and a half of imprisonment, Sister Zdenka was transferred to the prison ward of the Prague hospital, where she was operated on for a cancerous tumor in her breast. After the surgery, Helena Korda, a political prisoner who had recently undergone an operation for a herniated disc caused by the forced labor imposed on her in a concentration camp, agreed to take care of Sister Zdenka. For a long time she watched the Sister who was still sleeping, and felt an inexplicable peace that radiated from the sick woman. All of a sudden, the patient opened her eyes. Helena had never seen eyes so beautiful, bright, and clear, yet at the same time laden with sadness and suffering. An inexpressible closeness formed between the two women; but Sister Zdenka could not speak at great length because it made her sufferings unbearable.

A spray of white roses

The cell she occupied was unheated; the food was very insufficient. She was given no therapy or sedatives after the operation. Nevertheless, she hung on to life. One morning, Helena heard her say, «Whenever I can see the sun through the bars of my window, it is a joy for me.» She spoke often about her childhood and wanted to return to the village of her birth, to see her family again, and especially her mother. After three weeks, an order arrived like a thunderclap. The guard told the Sister, «You are going to Brno!» Nothing could be done. Their hearts broken, the two friends fell into one another's arms, then Sister Zdenka regained her self-control: «We mustn't cry... You will be freed, while as for me, it's over. I have a feeling that one day, you will come to my tomb and leave a spray of white roses there. I love them so much!» They would never see each other again here below. Helena would regain her freedom in 1960 and would go to leave a large spray of white roses on her friend's tomb.

In Brno, where Sister Zdenka was transferred, the prisoners communicated with each other in Morse code. The head of the prison decided to make the Sister a spy—he asked her to intercept the messages and relay them to him. When she refused, she was sent to an even more terrible prison, in Pardubice, in Bohemia. There, she was put in solitary confinement in a cell without a bed, and fed the minimum possible that would keep her from dying. Apolónia Galis managed to come visit her in this place: «Everything was bleak,» she would testify. «Between these walls, I myself felt overcome with fear and, on the way home, I began to cry bitterly. I had hoped to be able to exchange a few words with Sister Zdenka, but it was impossible.... I could only see my friend's sickly face. She was very ill; you could see it a mile away. Her look begged me to do whatever it took to free her, which would have been very expensive, and neither I nor her family had the means. So she had to hold out for eleven long months.»

Yet, the State did not want prisoners dying in custody and being considered martyrs. Since Sister Zdenka's condition had become incurable, she was given her freedom on April 15, 1955. A nun who had been imprisoned like her, and then freed, welcomed her into her home, but she soon made it clear to Sister Zdenka that they could not remain together. So as not to compromise this Sister's life, she went to Bratislava, and introduced herself to the Superior of the convent, at the public hospital. But the Superior feared that her presence would create problems, and Sister Zdenka had to leave again. She understood the Superior's reasons, but thus being shunted aside deeply wounded her nonetheless. In Trnava, where she arrived, exhausted, in the company of Apolónia Galis, a new disappointment awaited her—the Sisters no longer wanted to receive her into the community.

Apolónia took Sister Zdenka into her home. But one week later, she had to be hospitalized. She had cancerous metastases in both of her lungs. Apolónia visited her often and marveled at her serenity and her heroic patience in enduring the respiratory insufficiency that oppressed her. One day, she found her in tears—she wanted to know what had become of the priest she had helped escape. But she experienced immense joy at seeing her mother again, who had come from Krivá. Sensing her imminent death, Sister Zdenka prayed: «My God, I come to You with a humble and repentant heart. My cold, stiff feet remind me that my earthly pilgrimage is coming to its end. My hands are weak and trembling, my eyes are full of anguish, and my gaze is dim. If my soul is troubled by deceptive phantoms, distressed by agony, and troubled by the memory of all I have failed to do or done badly; if I must fight the angel of darkness who hides Your goodness and fills my soul with fear, have pity on me and, if I cry, accept my tears as a sign of repentance. And at the end, when my soul is before You and for the first time I see Your majesty, have mercy on me.»

At dawn on Sunday, July 31, 1955, Sister Zdenka rendered her soul to God, after having received Holy Communion. Her body rests today in the cemetery in Podunajské-Biskupice, in the burial vault of the Sisters of the Holy Cross. Fifteen years after her death, Sister Zdenka would be cleared by the Slovak Socialist Republic's Court of Justice. «The sentence of high treason was not justified,» state the minutes of April 6, 1970. «The actions carried out presented no danger to Society and demanded no punitive intervention. In addition, it would have been possible for agents of the security police to prevent these escapes instead of provoking them.» The president of the senate who had signed Sister Zdenka's sentence ended up converting and bitterly regretting the merciless convictions he had approved, above all the Sister's.

The victory of truth

Sister Zdenka was granted an even more glorious triumph during her beatification. By it, the Church showed that her sufferings and death were a victory. «Saint Augustine said, 'Non vincit nisi veritas' (The truth alone triumphs). Thus, man does not triumph over man, nor persecutors over their victims, despite appearances. In the case of Christian martyrs, in the end it is truth that prevails over error, for as the Holy Doctor of Hippo concluded: 'Victoria veritatis est caritas', that is, the victory of truth is charity (Sermon 358, 11)... The Christian martyr clearly proclaims that God, the person of Jesus Christ, faith in Him and fidelity to His Gospel are the highest values of human life, to the point that for them one should sacrifice even life itself» (Cardinal Martins).

May the Cross encountered in the reality of our daily lives be for us the path which leads to life, a source of strength and hope!

Dom Antoine Marie osb.

Beatificación de Sidonia Cecília Schelingová


http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20030914_schelingova_sp.html

Beatificación de Zdenka Schelingová (1916-1955)
Eslovaquia, 14 de setiembre de 2003

De acuerdo con la información del Vaticano, Zdenka (Sidonia en Inglés) Schelingová era una hermana de la Caridad de la Santa Cruz en Eslovaquia.

Nació el 24 de diciembre de 1916 en Krivá, en Orava, región montañosa al noroeste de Eslovaquia. Era la penúltima de once hijos. Fue bautizada, tres días después, con el nombre de Cecilia. Sus padres, Pavol y Susana, que formaban una familia muy religiosa, impartieron a todos sus hijos una ejemplar educación cristiana, fundada en la oración y en el cumplimiento del deber diario, que para ellos eran los trabajos del campo y los quehaceres de la casa.

Cecilia hizo los estudios de primaria de 1922 a 1930. En la escuela era diligente y obediente, amable y modesta; siempre estaba dispuesta a ayudar a los demás. Por eso, todos sus compañeros la amaban.

En 1929 empezaron a colaborar en la parroquia las Hermanas de la Caridad de la Santa Cruz. En 1931, Cecilia, atraída por el amor y la entrega de las religiosas, a los quince años, solicitó la admisión en el convento, decidida a consagrar su vida al amor a Dios y al prójimo. Tanto sus padres como sus hermanos se alegraron mucho y se sintieron muy orgullosos de su elección. En Podunajské Biskupice hizo estudios de enfermería durante dos años y luego un curso de especialización en radiología. En 1936 entró en el noviciado y el 30 de enero de 1937 emitió la profesión religiosa, escogiendo como nombre Zdenka (Sidonia).

Destacaba por la intensidad de su oración. Durante su trabajo se mantenía muy unida a Dios. Se sacrificaba por amor a Dios y a los demás: era amable con todos y siempre estaba dispuesta a servir. La amistad espiritual con Jesús marcó su vida religiosa y su trabajo de enfermera.

Inició su trabajo de enfermera en Humenné, ciudad situada en la parte oriental de Eslovaquia, cerca de Ucrania. En 1942, invitada por la dirección del hospital del Estado, fue a trabajar a Bratislava, en la sección de radiología, como ayudante de laboratorio. Se dedicó a los enfermos con ejemplar generosidad, ternura y competencia, siempre con la sonrisa en los labios, cuidando especialmente el orden y la limpieza. Para sus compañeras de trabajo era "modelo de religiosa y de enfermera profesional".

En 1948, el partido comunista tomó el poder e inició la persecución contra la Iglesia católica: los obispos y sacerdotes fueron perseguidos y encarcelados; los laicos sufrieron discriminaciones a causa de su fe; fueron disueltas las comunidades religiosas y sus miembros condenados a trabajos forzados.

En esos tiempos de dificultad, sor Zdenka afrontó el sufrimiento antes que traicionar su conciencia y faltar a la palabra dada a Cristo y a su Iglesia. En febrero de 1952, con gran valentía, ayudó a huir a un sacerdote detenido que se encontraba internado en el hospital del Estado para ser curado de las heridas causadas por las torturas en los interrogatorios. Después de la fuga del sacerdote, sor Zdenka oró así ante la cruz en la capilla del hospital: "Jesús, te ofrezco mi vida por la suya. ¡Sálvalo!".

Fue detenida el 29 de febrero de 1952. Sufrió crueles interrogatorios, con grandes humillaciones y torturas, hasta que, el 17 de junio, acusada de alta traición, uno de los peores crímenes contra el Estado, fue condenada a doce años de cárcel y diez años de pérdida de los derechos civiles.

El 26 de junio de 1952 fue trasladada a la cárcel de Rimavská Sobota y luego, el 16 de abril de 1953, como castigo por no haber colaborado con los guardias, a la cárcel de Pardubice, mucho más dura. Su vía crucis prosiguió por diversas prisiones y hospitales de cárceles, pues a causa de las torturas se le produjo un tumor maligno en el pecho y se agudizó la tuberculosis.

Hasta los últimos momentos de su vida terrena soportó todos los sufrimientos con paciencia heroica, con firme determinación, dispuesta a morir por Dios y por el bien de la Iglesia, y sin ningún rencor con respecto a los que le habían causado esos sufrimientos. Mientras era golpeada casi hasta la muerte, susurró: "El perdón es lo más grande de la vida".

El 7 de abril de 1955, las autoridades políticas, previendo que le quedaba poco tiempo de vida, para que no muriera en la cárcel, le concedieron la amnistía. Quedó en libertad el 16 de abril, pero, poco más de tres meses después, el 31 de julio, moría en Trnava, después de recibir el viático, a la edad de treinta y ocho años.

Ya inmediatamente después de su muerte, el pueblo de Dios la consideraba mártir de la fe.
VIAJE APOSTÓLICODE SU SANTIDAD JUAN PABLO IIA ESLOVAQUIACEREMONIA DE BEATIFICACIÓN EN BRATISLAVA

HOMILÍA DEL SANTO PADRE JUAN PABLO II
Domingo 14 de septiembre de 2003

1. O crux, ave spes unica! ¡Salve, oh cruz, nuestra única esperanza!
En la celebración de esta liturgia dominical, queridos hermanos y hermanas, se nos invita a mirar a la cruz, el "lugar privilegiado" en el que se nos revela y manifiesta el amor de Dios. Miraron la cruz con fe inquebrantable el obispo Basilio Hopko y sor Zdenka Schelingová, a quienes hoy he tenido la alegría de inscribir en el catálogo de los beatos. En la cruz se encuentran la miseria del hombre y la misericordia de Dios. Adorar esta misericordia ilimitada es para el hombre el único modo de abrirse al misterio que la cruz revela. La cruz está plantada en la tierra y parece hundir sus raíces en la malicia humana, pero se proyecta hacia lo alto, como un índice que apunta al cielo, un índice que señala la bondad de Dios. Por la cruz de Cristo ha sido vencido el maligno, ha quedado derrotada la muerte, se nos ha transmitido la vida, se nos ha devuelto la esperanza y nos ha sido comunicada la luz. O crux, ave spes unica!
2. En nombre del Señor crucificado y resucitado, os saludo con afecto a todos los que os halláis reunidos aquí, en la explanada de Petrzalka: te saludo a ti, querido hermano Ján Sokol, pastor de esta Iglesia de Bratislava-Trnava que hoy me acoge con júbilo; saludo a tus auxiliares y a todos los obispos de Eslovaquia, en particular al venerado cardenal Ján Chryzostom Korec. Me uno con alegría a la común acción de gracias por el décimo aniversario de la constitución de vuestra Conferencia episcopal. Saludo a los señores cardenales y a los obispos que han venido de los países vecinos, junto con numerosos grupos de fieles. Vuestra presencia fraterna manifiesta de modo elocuente el vínculo de comunión que une a las diversas Iglesias locales. Saludo al señor presidente de la República y a las demás autoridades civiles y militares. Doy las gracias a todos por haber colaborado generosamente en la preparación de mi viaje apostólico en todos los aspectos. Por último, con gran afecto, te saludo a ti, amado pueblo eslovaco, aquí presente o que me escuchas a través de la radio y la televisión. Doy gracias a Dios porque has sabido conservar, incluso en momentos difíciles, tu fidelidad a Cristo y a su Iglesia. Y te exhorto: ¡no te avergüences jamás del Evangelio! (cf. Rm 1, 16). Consérvalo en tu corazón como el tesoro más valioso del que puedes sacar luz y fuerza en la peregrinación diaria de la vida.
3. "Como Moisés elevó la serpiente en el desierto, así tiene que ser elevado el Hijo del hombre, para que todo el que cree en él tenga vida eterna" (Jn 3, 14-15), dice Jesús. ¿Qué vemos, por tanto, cuando dirigimos la mirada a la cruz donde fue clavado Jesús? (cf. Jn 19, 37).Contemplamos el signo del amor infinito de Dios a la humanidad. O crux, ave spes unica! San Pablo habla de ella en la carta a los Filipenses, que acabamos de escuchar. Cristo Jesús no sólo se hizo hombre, semejante en todo a los hombres, sino que también tomó la condición de siervo, y se rebajó ulteriormente, haciéndose obediente hasta la muerte, y muerte de cruz (cf. Flp 2, 6-8). Sí, "tanto amó Dios al mundo, que entregó a su Hijo único" (Jn 3, 16). Admiramos, asombrados y agradecidos, la anchura y la longitud, la altura y la profundidad del amor de Cristo, que supera todo conocimiento (cf. Ef 3, 18-19). O crux, ave spes unica!
4. Ciertamente, la meditación de este misterio grande y admirable sostuvo al beato obispo Basilio Hopko y a la beata sor Zdenka Schelingová al elegir la vida consagrada y, particularmente, en los sufrimientos soportados durante su terrible período de encarcelamiento. Ambos resplandecen ante nosotros como ejemplos luminosos de fidelidad en tiempos de dura y cruel persecución religiosa: el obispo Basilio no renegó jamás de su adhesión a la Iglesia católica y al Papa; sor Zdenka no dudó en poner en peligro su vida para ayudar a los ministros de Dios. Ambos afrontaron un proceso injusto y una condena inicua, las torturas, la humillación, la soledad y la muerte. Así, la cruz se convirtió para ellos en el camino que los condujo a la vida, fuente de fortaleza y esperanza, prueba de amor a Dios y al hombre. O crux, ave spes unica!
5. En el jardín del Edén, al pie del árbol estaba una mujer, Eva (cf. Gn 3). Seducida por el maligno, se apropia de lo que cree que es la vida divina. En cambio, es un germen de muerte que se introduce en ella (cf. St 1, 15; Rm 6, 23). En el Calvario, al pie del árbol de la cruz, estaba otra mujer, María (cf. Jn 19, 25-27). Dócil al proyecto de Dios, participa íntimamente en la ofrenda que el Hijo hace de sí al Padre para la vida del mundo, y, cuando Jesús le encomienda al apóstol san Juan, se convierte en madre de todos los hombres. Es la Virgen de los Dolores, que mañana recordaremos en la liturgia y que vosotros veneráis con tierna devoción como vuestra patrona. A ella le encomiendo el presente y el futuro de la Iglesia y de la nación eslovaca, para que crezcan bajo la cruz de Cristo y sepan descubrir siempre y acoger su mensaje de amor y de salvación. ¡Por el misterio de tu cruz y de tu resurrección, sálvanos, oh Señor! Amén.

martes, 29 de mayo de 2007

San Sidonio (Saint Saens)

...
"Saint-Saëns est, vous le savez, le nom d'un charmant bourg bâti à trente cinq kilomètres de Dieppe, dans la vallée verdoyante de la Varenne.
Vers 674, un jeune moine venu d'Irlande éleva à cet endroit, alors inhabité, un monastère autour duquel ne tarda pas à se former une petite agglomération.
A la mort de Sidonius, cette agglomération prit, en souvenir du pieux abbé, le nom de Sanctus Sidonius qui se changea, plus tard, en celui de Saint-Saëns.
Sous Charles-le-Chauve, les biens furent partagés entre les seigneurs du voisinage, mais Philippe-Auguste s'en empara et les rattacha au domaine royal.
A partir de cette époque, la terre passa à différentes familles complètement étrangères aux premiers occupants.
Se basant sur une similitude de nom, certains auteurs en ont conclu que l'illustre compositeur était un descendant de Saint Sidonius. Je ne commettrai pas l'injure de reconnaître au moine austère une paternité que le simple bon sens condamne."....


Conférence de M. Albert Legrandconservateur du Musée Saint-Saëns, prononcée le 9 avril 1935 à l’Alliance Française. 4

San Sidonio (Saint Saens). Onomástica

14 de Noviembre

(en alguna fuente aparece el 15 de Noviembre: http://www.heiligenlexikon.de/BiographienS/Sidonius.html)

En Rouen, de Neustria, san Sidonio, abad, oriundo de Irlanda, que hizo vida monástica primero en Jumièges, después en el monasterio de Herio, en la isla de Noirmoutier, bajo la dirección de san Filiberto, y finalmente en el monasterio de Saint-Saens por él fundado (c. 684).

http://www.diocesisdecanarias.es/downloads/santosmartirologiojuliodiciembre.pdf



SIDONIUS
También conocido como Sidonius de Santo-Saëns; Säens
Conmemoración: 14 de noviembre

Vida:
Monje en la abadía de Jumieges en 664. Estudiante espiritual de Santo Philibert. Pasó varios años que viajaban de monasterio al monasterio. Compañero a Santo Ouen en Roma por más de diez años. Enviado por Ouen a encontró un monasterio cerca de la ciudad de Ruán; era conocido como Santo-Saens, y destruido en el 9no siglo por guerra. Sidonius fundó varios otros monasterios en esta región, y sirvió como abad, antes de retirarse a vivir como simple monje. Profesor espiritual de Santo Leutfridus.

Nacimiento:
7mo siglo Irlanda
Murió:
c.690 de causas naturales

Canonizado por la Pre-Congregación

http://www.catholic-forum.com/saints/saints0n.htm


St. Sidonius (Saens) of Saint-Saens, Abbot
Died c. 690. Saint Sidonius, an Irishman, became a monk at Jumieges (anoffshoot of the Irish foundation of Luxeuil) under Saint Philibert (f.d.August 20) in 644.
Later Sidonius was appointed by Saint Ouen (f.d.August 24), one of the three brothers Saint Columbanus (f.d. November23) blessed in their childhood, to be the first abbot of a small monastery which that bishop had founded near Rouen: this monastery waslater called Saint-Saens (Benedictines, D'Arcy, Gougaud, Kenney,Montalembert, Tommasini).

http://www.mail-archive.com/irishcatholicchurch@yahoogroups.com/msg00603.html

San Sidonio Apolinar - Onomástica

21 de Agosto

En Auvernia, en Aquitania, san Sidonio Apolinar. Era prefecto de laciudad de Roma cuando fue ordenado obispo de Clermont, y muy bien formadoen lo divino y lo humano, y dueño de gran fortaleza cristiana, se enfrentó a la ferocidad de los bárbaros, como padre de la Iglesia y doctor insigne(c. 479)

http://www.diocesisdecanarias.es/downloads/santosmartirologiojuliodiciembre.pdf

Beata Sidonia - Onomástica

31 de Julio

En la ciudad de Trnava, en Eslovaquia, beata Sidonia (Cecilia) Schelingová,virgen de la Congregación de las Hermanas de la Caridad de la SantaCruz y mártir, que en tiempos difíciles para la Iglesia de su país, con motivode proteger a un sacerdote, sufrió mucho de cuerpo y alma, y, contraida unaenfermedad, se mostró testigo alegre y constante de Cristo (1955).

http://www.diocesisdecanarias.es/downloads/santosmartirologiojuliodiciembre.pdf

Biografia de San Sidonio Apolinar

San Sidonio Apolinar, Obispo de Clermont (¿479? d.C.).

(21 de agosto).

Gayo Solio Apolinar Sidonio, soldado, poeta, hombre de Estado, caballero de la corte y obispo, nació en Lyon hacia el año 430. Pertenecía a una de las más nobles familias de la Galia. Su padre y su abuelo, ambos llamados Apolinar habían sido prefectos del pretorio. Sidonio tuvo los mejores maestros de artes y ciencias y llegó a ser uno de los más célebres poetas y oradores de su de renunciar a la corona imperial a los diez meses de reinado y murió en el camino a Auvernia. Su sucesor, Mayoriano, tomó la ciudad de Lyon y amenazó tiempo. Sus cartas muestran que fue siempre muy devoto, extraordinariamente afectuoso, bondadoso y compasivo. Por otra parte, no era un censor exagerado, ya que no levantó la voz contra las iniquidades de su época, en tanto que asuntos de su provincia. Deseoso del restablecimiento del Imperio, escribió otro Sidonio contrajo matrimonio con Papianila, de la que tuvo un hijo y tres hijas. Papianila era hija de Avito, quien ascendió al trono imperial romano el año 455. Sidonio escribió un panegírico en honor de su suegro, quien se lo agradeció poniendo su estatua entre las de los poetas en el Foro de Trajano. Salviano escribía páginas incendiarias contra la corrupción de la Galia. San Avito, de quien lo menos que se puede decir es que era un hombre débil, hubo a los habitantes de la región. Sidonio salió entonces de la oscuridad para escribir un panegírico en su honor. El nuevo emperador fue asesinado el año 461 por Ricimero el Godo, quien cedió la corona imperial a Severo. Ese cambio obligó a Sidonio a abandonar la corte y retirarse a Auvernia. A los cuatro años de reinado, Severo fue envenenado por Ricimero. Antemio fue elegido emperador el año 467. San Sidonio hizo un viaje a Roma para arreglar ciertos asuntos de su provincia. Deseoso del restablecimiento del Imperio, escribió otro brillante panegírico. Los débiles emperadores de aquella época eran muy sensibles a las alabanzas y por lo lanío, Sidonio fue nombrado prefecto de la ciudad. Pero Antemio no correspondió a las esperanzas del santo. Como la vida se le hiciese difícil en Roma, Sidonio retornó a la Galia, donde tenía a su esposa y su familia y donde se hallaban sus posesiones.

Poco después, la Iglesia llamó a Sidonio a su servicio. La diócesis de Arvenum, que desde entonces empezó a llamarse de Clermont en Auvernia, quedó vacante, y el pueblo y los prelados de la región eligieron obispo a San Sidonio. En efecto, además de sus cualidades de carácter y de inteligencia, el santo era el hombre mejor preparado para sostener el poder galo-romano contra los visigodos. Sidonio trató de hurtar el cuerpo a la elección, alegando su incapacidad, pero finalmente debió ceder. Desde ese instante, renunció a la poesía ligera, que hasta entonces había sido su gran entretenimiento, y se consagró totalmente a los estudios propios de su estado. Aun en su estado laico conocía ya un poco de teología, de suerte que pronto se convirtió en una autoridad, y los obispos iban a consultarle. Pero el santo era más bien reservado y, no queriendo tomar una decisión en las dificultades de otros, solía aconsejarles que acudiesen a personas de mayor autoridad, alegando que no podía constituirse en maestro de aquellos de cuyo consejo estaba el mismo tan necesitado. San Lupo de Troyes, quien siempre le profesó gran cariño y admiración, le escribió una carta con motivo de su elevación al episcopado, en la que le decía entre otras cosas: "En adelante no debéis mostrar el elevado cargo que ocupáis por el apáralo exterior, sino por la profunda humildad de corazón. Habéis sido elevado por encima de los demás; pero debéis consideraros como el último de los cristianos e inferior a todos. Aprestaos a besar los pies de aquellos a quienes antiguamente habrías considerado indignos de sentarse a vuestra mesa. Sed en adelante el siervo de todos."

San Sidonio siguió los consejos: comía frugalmente, ayunaba cada tercer día y, por más que era de constitución delicada practicaba en exceso la penitencia. Consideraba como su principal deber instruir, alentar y socorrer a los pobres. En una época de carestía, mantuvo de sus reñías, con la ayuda de su cuñado Ecdicio, a más de cuatro mil borgoñones y forasteros a quienes la miseria había obligado a emigrar de sus tierras. Cuando pasó la época de carestía, tomó las medidas necesarias para que pudiesen volver a su lugar de origen. Alcanzó tal reputación que, cuando la sede metropolitana de Bourges quedó vacante el año 472, los prelados ahí reunidos dejaron en sus manos la elección del nuevo obispo, y San Sidonio escogió a Simplicio. Acostumbraba decir que el obispo debía hacer por humildad lo que el monje y el penitente hacían por profesión. A este propósito citaba el caso de Máximo, obispo de Toulouse, a quien había conocido cuando era un rico caballero. Al ser nombrado obispo, Máximo cambió totalmente: sus vestidos, su actitud y su conversación denotaban la piedad y la modestia; tenía los cabellos cortos y la barba larga; en su casa no había más que toscas sillas, cortinas corrientes, una mesa sin mantel y se comía con más frecuencia legumbres que carne.

El rey visigodo, Eurico, que dominaba ya las provincias del sur de Francia, amenazó sitiar Clermont, y el santo obispo exhortó al pueblo a enfrentársele. El mismo nombró a su cuñado jefe de la defensa e instituyó una serie de procesiones de rogativas para implorar la misericordia de Dios. A pesar de lodo, Clermont cayó el año 474. La actitud anterior de San Sidonio le exponía a las represalias del enemigo y fue efectivamente desterrado, durante algún tiempo, a una fortaleza de las cercanías de Carcasona. Tenía por vecinas a dos mujeres de mal carácter, las cuales hacían tanto ruido, que el santo no podía dormir ni leer y solía decir: "¡Jamás he visto a dos parlanchinas más revoltosas, inquietos y exageradas!" Cuando volvió a su diócesis, siguió protegiendo y ayudando a su grey, a pesar de la molesta oposición de los godos. Murió el año 479, o tal vez diez años más tarde.

San Sidonio Apolinar fue uno de los principales escritores de los comienzos de la segunda era de la literatura cristiana y el último de los autores de la escuela galo-romana. Sus poemas son redundantes y pesados. En cambio, sus cartas son un testimonio histórico sobre la vida de los caballeros del sur de Galia en la época de la desintegración del Imperio que gustaban del deporte, de la literatura y las bellas artes y su cristianismo era un tanto superficial, pero sincero. En sus años de gentilhombre en Auvernia, el santo compartía con sus iguales las diversiones físicas e intelectuales, administraba sus posesiones, se preocupaba por el bienestar material y moral de sus esclavos y por la educación de sus propios hijos. Así, por ejemplo, en una caria aconseja a su hijo que se guarde de las malas lenguas, afirma que ha prohibido a los de su casa el teatro y ha declinado una invitación a pescar porque su hija Severiana estaba resfriada. A primera vista, puede sorprendernos encontrar el nombre de Sidonio Apolinar en el Martirologio Romano; pero, según la explicación del P. M. Van Custem, "es uno de tantos obispos que alcanzaron el honor de los altares simplemente porque no dejaron mal recuerdo y porque su nombre figuraba en la conmemoración anual de la Depositio Episcoporum."


Casi todos los datos que poseemos sobre San Sidonio se derivan de sus cartas y de sus escritos. El mejor texto es el de MGH., Auctores Antiquissimi, vol. VIII. Paul Allard publicó una excelente biografía en la colección Les Saints (1910). También es digna de mención la biografía escrita por el P. Chaix en dos volúmenes (1866). O. M. Dalton publícó en 1915 una traducción inglesa de las cartas de San Sidonio, a la que siguió en 1936 otra traducción hecha por W. B. Anderson. DCB, vol. IV, pp. 649-661, le consagra un largo artículo. Véase C. E. Stevens, Sidonius Apollinaris and His Age (1935).

http://www.fatheralexander.org/booklets/spanish/vidas_santos_butler_3.htm

Martirologio

Para buscar sobre información sobre santos relacionado con Sidonia/Sidonio

http://iteadjmj.com/

Saint-Saëns

Saint-Saëns

Généralités historiques

"Sancti Sidonii" cité avant 830.
Fondation en 674 par saint Ouen d'un monastère d'hommes, sur la colline du Câtelier, à l'emplacement du bourg actuel.
Le premier abbé en fut Sidonius, ou Saëns, moine de Jumièges, d'origine irlandaise, disciple de saint Philibert.
Il y mourut vers 689 et fut inhumé dans le monastère.
Celui-ci fut détruit par les Normands au 9ème.
Au 11ème, les seigneurs de Saint-Saëns étaient riches et puissants : l'un d'eux fut gouverneur de Rouen ; un autre s'illustra à Hastings.
Ils construisirent sur la colline du Câtelier un château fort et une collégiale de chanoines réguliers.
Celle-ci devint au 12ème une abbaye bénédictine dépendant de Saint-Wandrille.
En 1740, il n'y avait plus un seul moine, et après la Révolution l'ancienne prieurale devint église paroissiale.
Vers lemilieu du 12ème, un monastère de bernardines fut fondé au Camp-Souverain, puis transféré par l'impératrice Mathilde à l'entrée du bourg.
Ce prieuré fut érigé en abbaye en 1629.
L'abbesse était une amie de Mme de Maintenon, qui y vint souvent, et contribua aux embellissements de l'église.
En 1127, Hélie de Saint-Saëns fut égorgé en Angleterre sur l'ordre du roi Henri Ier : il avait abrité dans son château Guillaume Cliton poursuivi par ce roi.
Le château fut pris en 1204 par Philippe Auguste et réuni au domaine royal.
La seigneurie était une baronnie dès le 12ème, et fut érigée en marquisat au 18ème.
Peste au 14ème.
Le bourg fut pillé et incendié par les Anglais et les Bourguignons en 1450, puis par Henri IV en 1592 ; cette même année, les Espagnols ravagèrent le manoir du Quesnay.
Au 14ème, le bourg était réputé pour ses drapiers, forgerons, couteliers et potiers.
La verrerie du Lihut, fondée en 1450 à Bully, y fut transférée en 1600 et fut active jusqu'en 1807.
Les tanneries étaient renommées au 19ème.